Qui es-tu en quelques mots ?
Corinne, 42 ans. Je vis à Paris depuis 4 ans. Après avoir bougé un peu. J’ai quitté la Belgique à 23 ans pour « visiter » la France (en vrai pour travailler et d’expériences professionnelles en changements de vie, j’ai parcouru quelques régions françaises). J’ai vécu en Picardie, dans le Sud, en Normandie.
Depuis quand pratiques-tu le yoga ?
De manière régulière, depuis janvier 2017. Très exactement depuis le jour de mon anniversaire. Rien de volontaire pour le choix de la date. J’avais une copine qui donnait cours ce soir-là. J’étais seule et c’était un soir de semaine. Je me suis dit que passer mon début de soirée sur un tapis de yoga était une bonne idée. J’ai suivi les cours de cette copine jusque l’été. 1 fois par semaine. Et encore un peu à la rentrée. En parallèle avec les cours de Gaëlle (découverts en été au jardin du Louvre). Mais du yoga 2 jours de suite, cela ne convenait pas. Trop semblable (2 cours de Vinyasa), moins de temps pour les autres activités. Un choix s’est fait simplement (pour l’ambiance, le cours, le prof, les copines rencontrées) pour ne garder que le cours de Gaëlle. Et j’y tiens à mon cours de yoga du mercredi !
Comment et pourquoi t’es-tu retrouvée sur un tapis de yoga pour la première fois ?
Par curiosité. Pour accompagner ma maman. J’étais enfant. 10 ans environ, je dirais. Ma maman suivait des cours de yoga. Son prof était une religieuse catholique (eh oui). Maman était la seule élève. Du coup, puisque le cours était « personnalisé » j’ai pu y aller aussi. J’ai de vagues souvenirs de ces cours.
Pour ma pratique récente d’adulte, la raison est un grand classique : un mal de dos. Le kiné qui me suivait pour ma sciatique m’a conseillé de continuer à bouger mais de manière douce. Sans chocs. Donc le yoga s’est imposé.
Qu’est-ce qui te plaît dans le yoga et fait que tu prends régulièrement des cours ?
Le yoga peut se pratiquer quand et où on veut. Avec peu de matériel. Voire juste un tapis ou une serviette. En fonction du temps disponible. Mais aussi en fonction de notre état physique et mental du moment. Seul ou en groupe. Il y a plusieurs yogas. J’aime l’idée de ces multiples possibilités et variétés.
C’est un rendez-vous avec soi.
Moi qui ai la bougeotte, qui ne peut pas rester sans rien faire et qui a un cerveau qui tourne en permanence, le yoga m’oblige et me permet de me poser. De ne penser qu’à ce moment précis. A être là. A faire attention à ma posture, à ma respiration et à mon ressenti. D’écouter mon corps pour savoir jusqu’où je peux aller cette fois. La pratique permet aussi de se motiver. A tenir plus longtemps une posture, à tenter le stade d’après.
J’essaye d’appliquer cela dans ma vie de tous les jours.
J’ai la sensation de n’être jamais là au moment présent. Mais je me soigne 🙂 avec le yoga.
Et mine de rien, c’est physique le yoga. J’ai des courbatures après les cours. Et le cardio travaille aussi. Une discipline complète pour le corps et l’esprit qui me va bien, moi qui ne suis pas une grande sportive.
Que penses-tu de l’image du yoga renvoyée par les réseaux sociaux (filles minces et ultra flexibles, garçons musclés toujours la tête en bas…) ?
Personnellement, je ne suis pas ce genre de profils. Sur IG, je ne suis que 2 profs de Yoga (Gaëlle aka @knitspirit et @smootheries) qui sont dans la bienveillance et la « vraie vie ».
Les profils genre couverture de magazine ne m’attirent pas. Quelque soit le domaine. Sur IG, FB, en magazine… Je suis assez critique face à ce genre de profils trop beaux, trop lisses, à la réalité tronquée, ressemblant à une publication ambulante de produits, à une promotion de style de vie à la limite de la propagande. Mais j’avoue que cela joue son rôle de diffusion de la discipline. Je leur reconnais cette utilité. Si cela permet à des personnes de rencontrer le yoga. Tant mieux. En espérant qu’elles dépassent cela très rapidement.
De par ma vie professionnelle, j’ai acquis un sens critique et ai développé un peu l’analyse de l’image. Je ne peux donc pas simplement rêvasser devant ces comptes. Peut-être aussi parce que cela ne représente pas mon idéal.
Il y a probablement plein d’autres jolis comptes de yogis « normaux » et non photoshopés.
J’ai acheté par hasard un magazine de yoga. Les personnes en photo étaient « monsieur et madame tout le monde ». Et j’ai trouvé cela très bien. Ce qui est bête, c’est que je me suis fait cette réflexion. Que pour une fois…
D’accord, on en croise des yogis ultra bright dans les cours. Mais ce n’est pas la majorité des pratiquants.
Si tu avais un conseil à donner à quelqu’un qui voudrait prendre son premier cours ?
D’y aller sans trop se poser de questions. Et si le cours choisi ne convient pas, il y a pléthore d’autres profs et d’autres disciplines dans le yoga qui permettront de trouver la bonne équation pour soi. Mais surtout de tenter l’aventure pour soi et non parce que c’est à la mode ou pour les autres.
Un mot à ajouter ?
A mercredi sur le tapis.
Namasté