Depuis mars 2020, les salles de sport et les studios de yoga, vous avez donc peut-être envisagé d’investir dans du matériel mais ce n’est pas toujours évident de savoir quoi acheter et surtout où !
Dans cet article, je vous propose quelques pistes en fonction de ce que j’ai chez moi et de ce que j’ai pu tester au cours des années dans les différents studios où je pratique.
1. Le tapis de yoga
S’il y a bien UNE chose à avoir lorsqu’on pratique le yoga chez soi, c’est le tapis de yoga. Sans cet outil de base, vous risquez de vite laisser tomber : le parquet et le carrelage sont bien trop durs et les frottements de la moquette conduisent à des brûlures… et je ne parle pas du tapis persan qui n’est clairement pas fait pour ça !
Il y a un peu plus de 3 ans, j’avais écrit un article sur le sujet sur mon blog tricot / crochet (ici) mais avec le temps, mon avis sur certains produits a changé (j’ai d’ailleurs fait un update en fin d’article pour être transparente).
Pour vous éviter d’aller relire cet article, je vous remets ici les grandes étapes pour choisir au mieux son tapis de yoga.
a. Choisir le bon type de tapis
L’erreur commune que j’ai pu voir en cours avec les débutants, c’est de confondre tapis de fitness (pour faire des abdos) et tapis de yoga. Le tapis de fitness est trop épais, trop court et il glisse, il est donc fortement déconseillé de l’utiliser comme tapis de yoga !
Pour bien faire la différence : un tapis de yoga doit faire au minimum votre taille (vous devez pouvoir vous allonger dessus sans dépasser), il ne pas glisser sur le sol ou sous vos mains et surtout il doit être suffisamment résistant pour résister aux frottements constant que la pratique du yoga va entrainer.
b. Déterminer son budget
Les tapis de yoga, c’est un peu comme tout, il y en a à tous les prix et ce n’est pas parce qu’ils sont chers qu’ils sont mieux (je vous parle d’expérience).
Mon tout premier tapis de yoga était un tapis de chez Decathlon, je l’ai usé pendant 2 ans avant d’investir dans une marque spécialisée. Il n’est pas complètement abimé donc je l’utilise encore lorsque je donne des cours en plein air car j’y tiens moins que les autres.
Attention, Decathlon a développé son offre depuis cette époque et il y a des tapis qui sont plus résistants que d’autres…
c. Savoir son niveau de sudation
Les mains qui glissent sur le tapis lorsqu’on est en chien tête en bas, c’est l’horreur et on risque de se faire mal en prenant de mauvaises positions pour compenser le manque d’adhérence…
Il est donc important de savoir si on transpire beaucoup ou non.
Pour ma part, mon niveau de sudation dépend du professeur avec qui je prends mes cours. Pour un cours intitulé « vinyasa », le niveau d’intensité varie grandement d’un enseignant à l’autre et donc je n’utilise pas le même tapis !
Ce qui faut vérifier :
– si vous transpirez dès le début du cours : prenez un tapis qui va absorber votre transpiration dès le départ, ce sont des tapis qui sont recouvert d’une couche toute douce comme une peau de chamois
– si vous transpirez peu ou pas : prenez un tapis sur lequel vos mains vont accrocher immédiatement dès le début de la pratique
ATTENTION : un tapis qui absorbe la transpiration glisse comme une patinoire si on ne transpire pas assez et un tapis grip devient une patinoire si on transpire trop dessus (puisqu’il n’absorbe pas la transpiration).
Si vous vous rendez compte avec le temps que vous transpirez plus que ce que vous pensiez, certaines marques vendent des « serviettes » de tapis qui font l’effet attendu des tapis qui absorbent la transpiration.
d. Tapis de voyage ou tapis de salon ?
Ok, on est bien d’accord qu’avec la situation actuelle, promener son tapis pour aller au studio ou pour partir en vacances n’est pas trop d’actualité mais restons positifs et envisageons toutes les éventualités !
En fonction de votre besoin / constitution, l’épaisseur du tapis à toute son importance (c’est elle qui fait que le tapis est plus ou moins lourd). Pour ma part, j’aime être confortable à la maison et mon tapis est épais (pour éviter d’avoir mal au genou en fente basse par exemple). Par contre, il est très lourd ! J’ai donc un autre tapis pour aller au studio et pour partir en vacances. Ce tapis-là est très fin et il se plie comme un drap ce qui ne prend pas de place mais par contre, j’y suis moins confortable en fente basse !
e. Mon retour d’expérience
Mes tapis préférés qui m’accompagnent depuis plus de 6 ans :
– pour la maison : PROlite 4,7 mm de Manduka
– pour voyager / aller au studio : eKO SL Travel 1,5 mm de Manduka
Mon tout premier tapis : Tapis yoga doux confort 8 mm de chez Decathlon
Mes échecs : les tapis BAYA ! Ils sont très beaux mais ne tiennent pas à l’usure. J’ai testé celui de voyage (que j’ai dû renvoyer après 2 utilisations car le dessous se craquelait – et ça a recommencé sur celui qui m’avait été envoyé en remplacement) et celui de pratique douce (dont le revêtement s’est sauvé après quelques pratiques…). Bref, ils sont beaux mais très (trop) chers pour la qualité.
J’ai aussi un tapis en liège, il est trop lisse pour moi (je ne transpire pas assez) et je n’ai pas de retour d’expérience sur son usure car je ne l’utilise pas assez.
Ce que mes élèves ont testé avec des retours positifs :
– les serviettes anti-dérapantes de chez Decathlon
– les tapis Liforme
2. Les briques
a. Choisir la matière
Appelées aussi « blocs », ce sont des supports utiles pour « allonger les bras » ou « rapprocher le sol de soi » ou simplement se caler dans certaines postures de yin yoga.
Contrairement à l’idée reçue, les briques ne sont pas réservées aux débutant.e.s. J’en ai depuis des années et je les utilise toujours autant !
Il en existe de 3 types : en liège, en mousse et en bois.
Par retour d’expérience :
– celles en bois sont très résistantes mais c’est hyper dur et pas toujours agréable selon comment on les utilise
– celles en mousse sont souples mais s’abiment vite
– celles en liège sont le meilleur compromis entre dureté / souplesse et usure
b. Mon retour d’expérience
De mon côté, c’est un peu l’échec. J’ai des briques en liège de chez BAYA depuis quelques années et j’ai constaté qu’elles étaient en train de se désagréger depuis quelques semaines…
Au studio où j’enseigne, il y a des briques en liège de chez Chin Mudra et elles ne bougent pas. Le jour où j’en rachèterai, je prendrai celles-là.
Certains de mes élèves ont des briques en liège de chez Decathlon dont ils sont ravis (elles ressemblent beaucoup à celles de chez Chin Mudra).
3. Le bolster
a. Choisir sa forme et son rembourrage
Le bolster (gros coussin allongé façon traversin) est un outil presque indispensable pour le yin yoga. J’ai acheté le mien lorsque je me suis formée à cet enseignement et je ne le regrette vraiment pas, c’est bien mieux que les coussins du canapé ou les oreillers.
Il existe 2 formes de bolsters : à section ronde ou à section ovale et pour les rembourrages, c’est plus ou moins « mou » en fonction de ce qui est mis dedans.
b. Mon retour d’expérience
Perso, le mien est à section ovale et plutôt dense (je n’aime pas les bolsters trop mous car je me sens moins soutenue) et je l’aime fort fort. Mon père en a un à section ronde qui me plaît bien aussi.
Mon bolster : Bolster de yoga Ovale KAPOK 100 % coton Bio de chez Chin Mudra
Le bolster de mon père : Bolster de yoga artisanal de chez ÕWAÏ (fabriqué à la main en France)
Pour information, j’ai brodé moi-même la tête de Ganesh sur mon bolster.
3. La sangle
A mon sens, c’est l’accessoire sur lequel il y a le moins de risque, il faut juste faire attention qu’elle soit suffisamment longue (notamment pour le yin yoga ou le yoga restaurative).
La mienne est une sangle en coton de chez Decathlon.
J’ai classé les accessoires du plus indispensable au moins indispensable.
Même si on peut, dans un premier temps, remplacer les briques par de gros livres, c’est un achat que je conseille vivement si on pratique régulièrement chez soi.
Le bolster peut être remplacé par des coussins ou des oreillers mais encore une fois, si on décide de faire une place au yin yoga dans sa pratique à la maison, il devient vite irremplaçable.
La sangle peut être remplacée aussi par un serviette, une cravatte ou une ceinture mais encore une fois, c’est plus pratique d’avoir une vraie sangle.
L’autre accessoire que j’ai chez moi et que j’aime beaucoup, c’est un zafu de méditation (mon seul accessoire de chez BAYA qui tient le coup). Je l’adore pour méditer mais clairement, si on ne me l’avait pas offert, j’aurais continué à méditer assise sur mon bolster.
J’ai investi dans des couvertures spécifiques (au lieu d’utiliser le plaid du canapé) car je n’avais rien d’assez grand pour me couvrir entièrement au yin yoga mais là aussi, si vous avez déjà ce qu’il faut chez vous, ce type d’investissement n’est pas indispensable. Pour information, ce sont des couvertures en coton recyclé de chez Manduka qui passent très bien à la machine à laver.
J’espère que cet article, que j’ai essayé d’être le plus complet possible, vous aura plu. Si vous avez des questions ou des retours d’expérience à partager, n’hésitez pas à les poster en commentaire !
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[…] Pour en savoir plus : Comment choisir son matériel de yoga ? […]
[…] Avant de vous remettre au yoga, vérifiez que votre matériel est toujours en état et en particulier les vêtements car il n’y a rien de plus désagréable que de se motiver pour dérouler son tapis et de se rendre compte au dernier moment que les élastiques de son legging préféré ont lâchés ou que son tapis, mal stocké pendant des mois, est complètement hors d’usage.Si vous pratiquez à la maison, profitez-en aussi pour vérifier que vous avez bien tout le matériel nécessaire. Je vous remets un article sur le sujet si besoin : Comment choisir son matériel de yoga ? […]